Témoignage de l’entreprise : Cabinet de voyance
Ce grand cabinet de voyance est installé dans l’agglomération lyonnaise, une importante équipe de voyants et de tarologues répondent aux questions des clients au téléphone.
Ce cabinet de voyance fait des campagnes par SMS à destination des fidèles clients qui n’ont plus pris contact depuis un moment.
Les consultations se font par téléphone, quand un client appelle les 10 premières minutes d’entretien avec le voyant ou avec le tarologue sont gratuites, la suite de l’entretien est facturée à la minute.
Quand l’entretien est terminé le client reçoit un SMS d’information pour savoir quelle somme sera débitée de son compte en banque.
Et quand il y a moins d’appels le cabinet fait un envoi de masse de SMS à ses clients fidèles.
Mais connaissez-vous l’histoire de la voyance ?
Dans toutes les civilisations depuis l’antiquité, à Rome et en Grèce on garde la trace de l’importance de la voyance. Il était tout à fait commun dans toutes les couches de la société de faire appel à des devins, des médiums et à des voyants mais avec l’arrivée du christianisme la perception de la voyance va changer du tout au tout.
Dès 341 les voyants sont passibles de la peine capitale et ils ne peuvent plus exercer au grand jour, c’est au concile d’Agde en 506 qu’est publiée une liste de tout ce qui a trait à la divination : l’interprétation des songes, les sorts, les augures, la magie, les pythonisses et les astrologues. C’est au 4e concile de Tolède en 633 que l’église distingue les devins des magiciens. On associe la sorcellerie, les pratiques magiques et les transes à des phénomènes de possession et ceci durera jusqu’au 19e siècle. On brûle les sorcières et on tente de soigner les possédés par des exorcismes souvent mis en scène pour la populace.
Au Moyen Age et à la Renaissance c’est dans les campagnes que les paysans pratiquaient la voyance cherchant les bons et les mauvais augures avant une naissance, une récolte ou pour connaître à l’avance quelles épidémies pourraient décimer leur cheptel. Mais la noblesse consultait aussi les astrologues, comme les Médicis qui consultaient régulièrement Nostradamus, les dirigeants et les hommes de pouvoir continueront à consulter les voyants pour les aider à exercer au mieux leur fonction.
Dès le 19e siècle la voyance devient un métier qui a pignon sur rue avec la lecture du marc de café et les boules de cristal. Les voyants sont en majorité des femmes dites extra lucides, cartomanciennes ou encore sorcières. Dès 1840 on publie des traités de chiromancie.
Depuis le 20e siècle on fait un amalgame entre astrologie et voyance, on publie des horoscopes dans les journaux, on utilise la graphologie pour recruter de nouveaux collaborateurs, on consulte tous les jours son horoscope dans les journaux, à la télévision, à la radio et sur Internet bien sûr.
Aujourd’hui on aurait tendance à assimiler la voyance, les tarots et l’astrologie à la psychologie ou à la psychanalyse, est-ce une bonne idée? La question se pose.