Une AMAP c’est une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, c’est un partenariat entre un groupe de consommateurs et un producteur local. Le concept c’est de partager régulièrement la récolte ou la production d’un agriculteur de proximité.
Les consommateurs payent en avance et s’engagent à venir chercher leur panier toutes les semaines, l’agriculteur, lui, s’engage à fournir des produits frais de sa récolte, c’est vraiment un contrat de confiance et c’est un des circuits courts de distribution.
De nombreuses AMAP utilisent les envois groupés de SMS pour communiquer avec leurs membres,
Par exemple l’agriculteur envoie par SMS la description du panier de légumes de la semaine, c’est pratique pour prévoir ses menus de la semaine !
Lors des changements de saison le maraîcher fait une campagne par SMS pour relancer les anciens membres vu que certains préfèrent les paniers d’été aux paniers d’hiver ou vice versa.
Et puis si, pour une raison météo ou autre, l’agriculteur se voie dans l’impossibilité de livrer ses légumes il prévient les membres de l’AMAP avec un envoi de masse de SMS.
C’est dans les années 60 au Japon que sont apparues les premières AMAP, cela s’appelait des TEIKI. Ces TEIKI sont nées de la prise de conscience des consommateurs de l’industrialisation et de la mondialisation de l’agriculture ainsi que de l’utilisation grandissante des pesticides.
Le concept des TEIKI est arrivé aux États Unis et c’est une agricultrice BIO du Massachussets qui crée la première Community Supported Agriculture. Ensuite le concept s’exporte au Canada.
Chez nous en France ce sont des agriculteurs du Var Denis et Daniel Vuillon propriétaires de la ferme des Olivades qui débutent la première AMAP et livrent leur premier panier en avril 2001.
Pour le consommateur une AMAP c’est la garantie de produits frais cultivés sans pesticides et sans frais de transport et donc avec peu d’impact sur l’environnement. Le lien entre le consommateur et le producteur est direct et le prix du panier est calculé en fonction du coût réel de production. Le concept de l’AMAP fait partie de l’économie solidaire.
Pour le producteur l’AMAP lui permet de pallier aux aléas de l’économie de marché car il peut se projeter sur plusieurs mois et ne pas dépendre de la grande distribution.
Les AMAP favorisent aussi le dialogue social, permettent de cultiver des terres fertiles, permettent l’installation de jeunes agriculteurs et permettent de réduire les dépenses énergétiques puis qu’il s’agit de circuits courts. Elles permettent d’impliquer le consommateur dans les modes de production.
Il existe de par le monde de nombreux équivalents aux AMAP : les CSA (Community Supported Agriculture) aux USA, les GASAP (Groupes d’achats solidaires de l’agriculture paysanne) en Belgique, les Reciproco au Portugal, les Solidarische Landwirtschaft en Allemagne ; les GAS (Gruppo di acquisto solidale) en Italie, les Agricultura sostenida por la comunidad en Espagne, les Pergola-associatie aux Pays-Bas, les ASAT (Asociatia pentru Sustinerea Agriculturii Taranesti) en Roumanie, les Teikeis au Japon et bien d’autres.
En 2017 on comptait 1600 AMAP en France et avec le temps elles ont diversifié leurs offres : fromage, œufs, volaille, pain, fleurs, fruits et bien d’autres produits encore.